"La réalité a souvent deux visages, comme les questions ont deux réponses. " (Pierre Bottero) | Swan Black | Présentation

- L'enfance est un Cercueil, en bois massif, érable, rembourré de velour pourpre et clouté d'or. Dedans, est déposé la vie d'un nouveau né, loin, loin d'imaginer tout ce qui est sur le point de se passer. Le 31 Octobre 1995, jour des morts, fut déposée dans ce cercueil Swan Black, vampire de sang bien pur, bien bleu, bien frais. Sa mère et son père sont un couple connu, et relativement apprécié dans la meute où la petite fille est apparue d'une gestation difficile et d'un accouchement douloureux. Elevée dans des conditions bonnes, la petite était déjà vue comme un enfant modèle, avec principes, culture, et surtout, avec une plastique digne des plus belles poupées de porcelaine.

- L'adolescence est un Incendie, prêt à embraser une destinée, ne laissant aucune chance à la frêle silhouette tentant d'y échapper. Un soir, une soirée, une soirée d'été, où le vent chaud s'accouplait à l'alcool, des corps aussi on fini par s'accoupler, mais pas dans la cérémonie, ni même dans le consentement mutuel. Le corps pâle de la jeune vampire resta là, déchu, convulsant de tristesse et de dégout pour elle même. L'alpha de cette meute ne fit rien, pas de témoins, pas assez de "preuves", pas envie d'accuser 5 brillants membres de cette dernière, préférant porter la culpabilité sur la belle victime. Prenant peur que cette dernière ne porte plainte, pire encore, qu'elle aille rapporter les faits à la gérante de l'Amérique, Shirley Burton, ils se mirent tous contre elle, même ses propres parents ne la soutenaient pas. L'étincelle qui embrasa la forêt avait jailli. A l'âge de 18 ans, la belle femme qu'était devenue la pauvre enfant, quitta sa "famille" et se lança dans la vie active. Journaliste maintenant renommée dans la lutte féministe, avec des gouts hétéroclites et une plume piquante qui plait, et le plus souvent, qui ne plait pas, mais de la bonne manière.

- L'âge adulte est un décadence, tout droit filant vers la mort, inévitable. C'est pour cela que la demoiselle s'était officieusement autoproclamée chasseresse, secrètement. Elle n'était jamais passée à l'acte, pourtant pleine de dégout pour sa propre race, pour toutes les autres races autres qu'humaine. Sans meute, sans personne, elle continuait de vivre en séduisant quelques personnes de ci, de là, tentant de grappiller des informations sur les meutes, leurs membres, les modes de vies, les points forts, les points faibles, son métier de journaliste l'aidant particulièrement dans ce domaine. Elle attend maintenant le moment pour frapper, lancinante, suave et espiègle, comme la mort, non ?